Les Galopins Brédois

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Emmanuel sur la Presqu’île

18 avril 2018 par Bikila · Pas de commentaire

Un peu moins de Galopins engagés en course ce dernier week-end. Il faut dire que nos marathoniens fous, Christophe et Olivier, se sont vus stoppés dans leur série par les débordements de l’Ebre dont le niveau s’est multiplié par 4 pour atteindre 8 mètres par endroit.  Dans ces conditions, la décision des autorités de reporter le marathon de Saragosse semble tout à fait logique. A défaut de marathon, les deux compères occuperont bien leur week-end quand même avec une superbe sortie de 26km sur la côte basque entre Saint Jean de Luz et Anglet complétée le lendemain par une sortie paloise de 17km.

Une sortie basque dans un cadre magnifique

Seul Galopin a accroché un dossard ce dimanche, Emmanuel poursuit son enchaînement de semi-marathons et après Bordeaux et Saint-Selve, c’est vers la Presqu’île du Cap Ferret qu’il s’est dirigé. Il nous délivre ici son récit :

Un peloton bien fourni au départ

Tout donner.
C’est ce je devrais faire pour avancer dans la vie en général et pour atteindre mes objectifs de course en particulier.
Tuons le débat de suite. Ce ne sont pas les 12 secondes d’amélioration à Lège Cap Ferret qui feront date après mon chrono au semi-marathon de Bordeaux. Toutes les conditions étaient réunies une fois de plus pour être au sommet de ma performance. Absence de vent, température clémente, temps sec, parcours dur et abrité, une boucle en forêt sur piste cyclable. Belle ambiance. Le semi de St-Selve le week-end passé est déjà digéré, c’est du moins ce que j’espère.
Inutile de chercher des excuses du genre mal dormi, jambes lourdes, estomac en vrac, moral dans les chaussettes. Rien de tout ça. Je suis arrivé en winner, je repartirai donc en winner quel que soit le timing affiché à l’arrivée.
Il y a beaucoup de monde au rendez-vous dès 9h et je préfère me garer assez loin pour m’échauffer en solitaire. J’ai vu en arrivant les 3 derniers km le long de la route (sens inverse des années précédentes), tout sera déjà joué.
Je suis seul, concentré, bien placé sur la ligne, à observer en silence les T-shirts des concurrents. Pas d’autre Galopin en vue. Ce sera une belle course quoi qu’il arrive.
Un départ sur les chapeaux de roue au bord de la plage de Claouey (1500 inscrits, 1337 arrivants) me mets très légèrement en surrégime les 5 premières minutes, je dois tenir à 14km/h ou 4’16/km. Je ralentis à la sortie du village pour me stabiliser à la vitesse cible. Tout va bien. Je suis très vite dans les 50 premiers et le trou se creuse derrière moi dès l’entrée en forêt. Mes poursuivants halètent, je ne me retourne pas. Le dénivelé demeure quasi-nul. Quelques bosses égayent le parcours, et je me sens très à l’aise, distançant de nombreux coureurs qui ralentissent déjà. Au km 7, j’ai 25 secondes d’avance sur ma cible, c’est peu ! On oblique alors vers le Nord et nous longeons les dunes atlantiques. J’entends au loin le doux son du ressac de l’océan. Je suis un peu moins confortable qu’au début mais le rythme ne faiblit pas. Je ne m’autorise pas à sauter les ravitaillements en liquide car je trouve l’air assez sec, à moins que ce ne soit ma respiration… 42’05 au 10e km, puis 1h00’10 au 14e. La moyenne est encore excellente mais la baisse de régime s’avère inexorable, puisque j’accuse presque 30 secondes de retard.
Arrête ton char, Manu, tu ne vas pas nous pondre un fromage pour 30 pauvres secondes !!!
Et pourtant, je donne tout, tandis que le doute de ne pas descendre sous la barre des 90 minutes s’installe subrepticement. Le retour plein Est me semble moins linéaire que la première partie de course. Les coureurs que j’avais en ligne de mire s’éloignent lentement mais sûrement les uns après les autres. Au 16e km, un triathlète (d’après son maillot), arrive à ma hauteur et nous faisons course commune pendant 6 ou 7 minutes. Mais je n’arrive pas à le suivre. Lui aussi finit par prendre le large. Mes jambes répondent moins bien et ma vitesse est descendue à 4’35/km. J’ai perdu 1km/h. Lorsque se profile la longue ligne droite le long de la route, je rejoins un V2 qui peine, une crampe le fait souffrir. Mon chrono n’ayant plus d’importance, je le soutiens jusqu’au 20e et c’est lui qui me somme d’accélérer. « Chacun pour soi et donne tout sur le dernier km . On se retrouve à l’arrivée » me lance-t-il. Je repars donc seul tentant un baroud d’honneur. Je finis à 14,2 km/h avec le sourire, demandant des encouragements au public avant de franchir la ligne après 1h32’23.
Je ne retiens donc pas la valeur absolue mais l’enchaînement de 3 semi-marathons en un mois en 1h33 de moyenne. Et vous savez quoi ? j’en suis plutôt fier !
Emmanuel

Résultats des Galopins sur le semi-marathon de la Presqu’île :

Emmanuel Bar se classe 75ème en 1h32’25”

Catégorie(s) : Les récits