Les Galopins Brédois

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Articles de mai 2018

Week-end de mai tous azimut pour les Galopins

29 mai 2018 par Bikila · 1 commentaire

Voilà un week-end des 19 et 20 mai où l’actualité Galopins a été particulièrement riche et ne s’est pas réduite pas au marathon hebdomadaire de nos deux enragés du bitume 🙂
Pas moins de 4 épreuves où nos couleurs se sont alignées au départ et ceci sous tous les horizons. Serge, Corinne et Didier étaient dans le Cantal pour La Pastourelle, Nathalie en Bretagne pour le Trail du Guerlédan, Rémi en Belgique pour le Beer Lover’s Marathon de Liège et Olivier chez nos voisins de Toulenne pour la Cavale des Rapetou.

La Pastourelle à Salers (Cantal)

C’était la 20ème édition de cette épreuve chère à notre ami Alain Létard. Une manifestation qui s’est fait une renommée grandissante en s’appuyant sur les valeurs du sport, de la convivialité, de la fête et de la mise en valeur du terroir.
Le samedi, c’est Corinne qui ouvrait le bal avec “La Buronnière”, une épreuve réservée aux femmes, longue de 10km avec 200m de dénivelé. Le circuit autour de Salers débute par une partie commune avec celui du Trail pour atteindre le buron d’Ynagnou , point culminant de circuit (1075m). Ensuite c’est une descente avant de traverser le terrain de camping et d’emprunter un chemin bordé de gros murs en pierres sèches. Après un ravitaillement assuré au bas du terrain de camping et le buron de Massou, le circuit nous invite à traverser les pâturages. Il faut ensuite rejoindre le foirail par une section bitumée et gravir ensuite le Puy Salers (950m). L’arrivée est jugée sur l’Esplanade de Barrouze. Corinne s’est parfaitement débrouillée sur un terrain qui n’avait rien de facile et termine 36ème sur 266 arrivantes.

Joli paysage pour cette course féminine

Passage technique

Le dimanche, c’était au tour de Didier et Serge de s’aligner sur le Trail de 53km. Serge nous livre ici son récit :

Salers est une commune française située dans le département du Cantal et la région Auvergne-Rhône-Alpes. Chaque année depuis 20 ans se déroule au mois de mai un week-end sportif et festif. Cet événement propose des épreuves de Trail , du VTT et de la randonnée avec un repas festif pour clôturer la journée.
Sur le Trail il y a plusieurs formules. Après avoir participé deux fois au 32 km avec Didier, cette année nous nous sommes décidés pour passer à la distance reine de 53 km avec 2500m de dénivelé.
En ce dimanche matin, il est près de 8h, il fait beau et pas trop chaud. L’appréhension monte d’un cran, le doute sur la réussite d’un tel périple se devine légèrement sur une photo un peu crispée prise juste avant le début des hostilités. Puis vient le moment du départ, nous sommes environ 750 coureurs sur cette distance. Nous partons très prudemment. Un problème sur mon camelbak m’oblige à m’arrêter dès le premier kilomètre. Une fois ce souci résolu je repars. Il me faut remonter et doubler mais pas trop vite. Il faut gérer son souffle dès le début au risque de vivre une terrible fin de course.
Finalement je me faufile. J’ai de bonnes sensations. Les 10 premiers kilomètres au col de Neronne se passent plutôt bien. Jusqu’au 13ème kilo je connais c’est la même chose que le 32, ensuite c’est l’inconnu.

C’est qu’ils s’aiment fort ces deux-là !

La descente vers Falgoux au km 19 à travers un bois sombre et technique se passe sans encombre. Maintenant les choses sérieuses commencent. La montée vers le Puy Mary, qui culmine à 1783 m, en suivant les crêtes volcaniques commence à bien solliciter la machine. Dès le début de l’ascension la marche s’impose car la pente est à 14% sur plusieurs kilomètres. L’ascension du Puy Mary est vraiment raide. Le vent ne nous aide pas beaucoup. J’ai fait 33km. Je suis déjà à 4h de course et il me reste encore 20km de montagnes russes. J’enchaîne kilo après kilo, le col de Redondet, Roc des Ombres. Nous rejoignons le parcours du 32km pour terminer cette course. C’est bon je connais, j’ai quelques souvenirs. Arrive le Puy Violent qui symbolise la descente vers Salers avant une ultime montée. La descente est chaotique, je n’ai plus de jambes. Un ravitaillement et puis, surprise, modification du tracé. Un circuit plus technique s’offre à nous, plus vallonné et moins roulant avec de nombreux passages boueux à travers champs et forêts. Sans doute très joli mais surtout très éprouvant après 48 km. Puis, je perçois la musique’entends les bandas qui symbolisent le village de Saint Paul de Salers situé à environ 3 km de l’arrivée et siège du dernier ravitaillement.
Je repars du ravitaillement. Je sais depuis un moment que je finirai cette course ce qui était mon principal objectif. Un dernier champ avec un passage obligatoire dans la boue me laisse quelques petits cailloux dans les chaussures. À ce moment-là il me reste 2km et 200m de dénivelé et mes cailloux. Je marche, je cours, je m’arrête, je repars. Je retrouve Corinne qui m’encourage, un dernier effort et ça y est, c’est fait.
Je suis content mais trop fatigué pour apprécier après 07h16 d’effort. Je suis classé 116éme sur 625 finishers . Ce type d’effort demande une préparation bien spécifique, c’est une vraie découverte pour moi. Je ne sais pas si je referais ça un jour mais c’est une expérience inoubliable.
Didier finira en 08h57 avec une gastro depuis le matin de cette course.
Chapeau Didier (ou peut-être c’était le stress…….).

Didier à l’approche de l’arrivée

Résultats des Galopins sur La Buronnière (10km):
Corinne Guillaut se classe 36ème en 57’19”

Résultats des Galopins sur Le Trail de 53km :
Serge Guillaut se classe 117ème en 7h16’38”
Didier Bigot se classe 391ème en 8h57’20”
 

Le Beer Lover’s Marathon

Rémi en plein selfie houblonné

C’est après avoir couru le Marathon du Médoc en 2012 qu’un groupe d’amis belges revient de Gironde avec l’idée de reproduire une épreuve dans le même esprit dans leur ville de Liège. Le projet verra le jour en mai 2016 avec la naissance de ce Beer Lover’s Marathon que les amateurs de bière ne tarderont pas à mettre au rang des épreuves festives incontournables. Olivier se porta rapidement volontaire en tant que Galopin pionnier et en participant aux deux premières éditions. Cette année, c’est Rémi qui a pris le relais pour que la présence Galopins se perpétue.

C’est un marathon carnaval

La renommée de cette épreuve commence à faire son chemin est ce sont plus de 1200 marathoniens qui se présentaient au départ cette année. Rémi a partagé avec le groupe CLM cette ballade dans la ville de Liège et surtout les 15 ravitaillements qui offrent des bières belges de renom. Le passage de la Montagne de Bueren au 5ème km avec cet escalier monumental de 374 marches restera un grand souvenir.

Des CLM bien connus étaient également présents à Liège

Résultats des Galopins sur le Beer Lover’s Marathon de Liège :
Rémi Pallier se classe 387ème en 5h44’54”

 

Le Trail de Guerlédan

Ciel bleu sur la Bretagne pour ce trail

Si la commune costarmoricaine de Saint-Gelven était déjà connue depuis fort longtemps par les amoureux des vieilles pierres grâce à  la présence sur ses terres de l’abbaye cistercienne Notre-Dame de Bon Repos, les adeptes des courses natures ont appris à connaître ce haut lieu du trail depuis 1998. C’est au cœur de cet espace privilégié que se déroule le Trail de Guerlédan, qui fêtait ses vingt bougies cette année. Plusieurs épreuves au programme de ce week-end sportif avec des trails sur des distances de 13, 26 et 63km ainsi qu’une course féminine. Nathalie a porté son choix sur le trail de 13km qui emprunte les chemins autour de l’abbaye.

Nathalie tout sourire

Résultats des Galopins sur le Trail de 13km :
Nathalie Arrauzau Larrive se classe 220ème en 1h43’32”

La Cavale des Rapetou à Toulenne

Olivier dans l’ombre des Escargots plus nombreux que les Galopins

C’était cette année la 27ème édition de cette classique du Sud-Gironde avec un repositionnement au dimanche matin. C’est sous un beau soleil que ce sont déroulées les différentes épreuves avec tout d’abord les courses enfants où se sont illustrés Gabi et Célia. Gabi termine 2ème en catégorie Eveil Athlétique sur la distance de 0,8km et Célia remporte la course des benjamin sur 1,3km. Nicolas, pas encore remis de sa blessure, ne pouvait prendre part aux courses adultes mais il pouvait être fier de ses enfants.

Gabi et Célia avec leurs trophées

Après le départ des marcheurs, c’était au tour des coureurs des 5 et 10km de s’élancer. En attente du départ, je me positionne prudemment dans le premier tiers de ce petit peloton de 200 concurrents. Ca part très vite et difficile de savoir qui court le 5 ou le 10km. Vérification au 1er km, je suis à 15km/h et il me faut ralentir sous peine de connaître un deuxième tour bien pénible. Je connais parfaitement ce parcours puisque je suis un habitué de cette épreuve et je sais qu’il ne comporte pas de difficulté particulière. Bien que j’ai réduit un peu mon allure, je remonte des concurrents et j’aperçois même, pas très loin devant moi, David Théboeuf  des Escargots. Le soleil commence à bien chauffer et je ne manque pas le verre d’eau au ravitaillement. A la fin du 1er tour, j’aperçois Mireille qui m’encourage et  j’essaie de sourire pour la photo. Maintenant que les coureurs du 5km nous ont quitté, il n’y a plus grand monde sur le circuit. Je fatigue un peu et comme souvent ces derniers temps, je me dis que je devrais cesser de courir des épreuves de 10km dans lesquelles je ne prends pas beaucoup de plaisir. Mais je suis là et je m’accroche en me disant que ça ne va pas être long. Et en effet, me voilà déjà dans le petit bois qui précède la ligne d’arrivée. Un dernier effort et me voilà récompensé de la bouteille de Sauternes promise aux 30 premiers arrivés. Le classement me confirme une place de 1er dans la catégorie M3.

Olivier content de voir l’arrivée

L’après-course est finalement beaucoup plus agréable avec une ambiance bien sympathique. Les organisateurs sont particulièrement généreux avec les vainqueurs scratch et par catégorie ce qui nous entraîne dans une cérémonie des récompenses un peu longue. Mais l’attente vaut la peine puisque me voilà avec une coupe, 6 bouteilles et trois pots de confiture. Nous terminerons même avec un vin d’honneur au Sauternes. Finalement, je serai sans doute encore présent l’an prochain.

Podium des “anciens”

Résultats des Galopins sur la course de 10km :
Olivier Meslier se classe 27ème en 41’29” et 1er M3

Avec le Maire de Toulenne

Catégorie(s) : Les récits

Des Galopins au pays de Martin Fiz

22 mai 2018 par Bikila · Pas de commentaire

Ces derniers temps, les semaines se suivent et se ressemblent pour l’actualité Galopins. Une semaine après le Marathon d’Albi, nous retrouvons les deux mêmes amis en Espagne du côté de Vitoria-Gasteiz. Pour les non spécialistes de la géographie espagnole, je précise que Vitoria-Gasteiz est une ville située au nord-est de l’Espagne et qui est  à la fois la capitale de la province d’Alara et de la Communauté Autonome du Pays Basque en Espagne. Si son marathon est bien moins renommé que ceux de Barcelone, Madrid, Séville ou encore Valence, il présente toutefois un attrait spécifique pour les passionnés de marathons que nous sommes. Vitoria est en effet la ville natale de l’athlète Martin Fiz qui a été médaillé d’or sur marathon aux Championnats du Monde d’athlétisme de Goteborg en 1995 puis médaille d’argent deux ans plus tard à Athènes. Il reste aujourd’hui l’une des figure marquante du sport espagnol et c’est tout naturellement que son nom a été accolé à l’épreuve organisée dans sa ville. 

Un marathon inédit pour les deux Galopins

Avec Christophe, nous avions coché depuis plusieurs années cette épreuve sans aller jusqu’à concrétiser ce projet. C’est donc bien motivés que nous avions programmé pour 2018 ce court déplacement prévu sur deux jours. Mais quand Christophe m’a fait part de l’opportunité d’une Breakfast Run le samedi matin aux côtés de Martin Fiz, nous n’avons pas été longs à modifier nos plans et à anticiper notre départ au vendredi soir pour nous permettre de courir avec ce champion d’exception. Christophe nous avait dégotté un hôtel qui renfermait sa propre taverne irlandaise ce qui nous avait, vous vous en doutez, complétement convaincu. Je retrouvais Christophe à Bayonne pour terminer la route ensemble et nous arrivions sur place en début de soirée. Pour l’anecdote, la chambre qui nous a été affectée dans un premier temps était déjà occupée. Je vous rassure, pas d’histoire égrillarde avec la surprise d’une femme nue sous la douche en ouvrant la porte de la chambre mais juste des bagages sur le lit qui nous ont fait rebrousser chemin et refermer discrètement la porte. Après ces péripéties, nous voilà au centre commercial tout proche pour dîner d’une pizza. Pour prolonger la soirée, nous nous attablons dans cette fameuse taverne irlandaise qui se révèlera bien décevante puisque cet endroit n’a d’irlandais que le décor.
Samedi matin, nous prenons la direction du stade où le rendez-vous est donné pour cette Breakfast Run. Nous y retrouvons un important groupe de coureurs venus de Valence et bien entendu le champion attendu par tous. Nous allons courir à ses côtés un petit run de 5 km pendant lequel Martin Fiz se montrera charmant et très disponible malgré les nombreuses sollicitations pour des selfies.

Un champion du monde entre deux Galopins

Le reste de la journée du samedi sera consacré au retrait des dossards dans un centre commercial puis d’une petite visite du centre historique de la ville qui vaut quand même le détour.

Pas de village marathon pour cette épreuve

Dimanche matin, nous voilà prêts pour un nouveau marathon. Près de la ligne de départ, ce n’est pas l’effervescence d’un grand marathon mais les concurrents semblent bien concernés et ils s’échauffent sérieusement. Le placement dans les sas est libre et Christophe, fort de sa bonne performance la semaine dernière à Albi, est titillé par l’ambition de suivre d’entrée un rythme de 3h15. Pour ma part, je vais me contenter de l’objectif habituel autour de 3h30. Le peloton qui s’élance sous un beau soleil est assez conséquent avec le renfort du semi-marathon qui part en même temps. Comme prévu, Christophe prend rapidement ses distances et je vais le croiser dans le sillage du meneur d’allure 3h15 un peu après le 3ème km. De mon côté, les sensations sont assez bonnes et mon rythme est un peu plus rapide que prévu. Le début de parcours n’est pas des plus intéressant avec des avenues impersonnelles et des zones commerciales. Vers le 7ème km, je reconnais le centre commercial El Boulevard où nous sommes venus chercher les dossards. Nous longeons le cimetière de Santa Isabel assez impressionnant par la taille de ses monuments funéraires avant de passer à proximité de l’église St François d’Assise, théâtre du massacre des travailleurs grévistes par la police le 3 mars 1976 en pleine période de sortie du Franquisme. Après le 10ème km, j’entends parler français à mes côtés. Je lie conversation avec deux coureurs basques qui viennent de Biarritz et nous allons faire course commune pendant une bonne partie du marathon.  Je croise de nouveau Christophe entre le 13ème et le 14ème km, il me fait signe que tout va bien pour lui. Les coureurs du semi-marathon nous ont maintenant quitté et le peloton s’est considérablement réduit. Je passe au semi-marathon en 1h40′ ce qui me semble un peu ambitieux mais tout va bien. Vers le 28ème km, il y a une nouvelle fois un passage où les coureurs se croisent et cette fois Christophe a été un peu décroché par le meneur d’allure 3h15. Je lui crie de s’accrocher et pour le motiver, je le menace de le rattraper alors que j’ai un bon km de retard sur lui. Après le 33ème km, je sens les premiers effets de la fatigue avec une température qui est bien montée. Nous voilà revenus dans la zone commerciale El Boulevard et j’ai bien du mal à me motiver pour ce final dans cet environnement assez désolant. Je suis un peu surpris mais ravi de passer un panneau qui annonce le 40ème km mais je suis ramené à la dure réalité 300m plus loin avec de nouveau un panneau 40 qui me semble bien mieux positionné. C’est alors que je suis rattrapé par Rudy, l’un des deux basques évoqué précédemment et sa présence va me relancer quelque peu pour terminer en beauté en moins de 3h24′ à ma montre. Christophe m’attend sur la ligne, il n’a pas réussi son pari osé mais réalise toutefois deux beaux chronos sur marathon en une semaine.

Belle photo d’arrivée avec le sourire

Heureux de ce beau chrono

Certes ce marathon n’est pas le plus beau que nous ayons couru et il ne nous laissera sans doute pas un souvenir impérissable. Malgré tout, au final, nous sommes plutôt heureux de ce déplacement avec des résultats très satisfaisants dans le contexte d’un calendrier pour le moins chargé puisque Christophe courait ici son 5ème marathon depuis mi-février et moi mon 8ème. Pour continuer avec les statistiques, il se trouve que c’était pour l’un et l’autre notre 14ème marathon en Espagne.
Olivier

Sans doute les 4 seuls français de ce marathon

Résultats des Galopins sur le marathon de Vitoria-Gasteiz :

Christophe Veron-Durand se classe 123ème en 3h19’43”
Olivier Meslier se classe 145ème en 3h23’51”

 

Ils méritent bien d’être dans l’élite des Galopins  🙂

Catégorie(s) : Les récits

Des Galopins aux Championnats de France de Marathon d’Albi

18 mai 2018 par Bikila · Pas de commentaire

Il y a un peu de retard dans la diffusion des récits de course des Galopins mais l’enchaînement des épreuves est tel que l’écriture a quelque mal à suivre le rythme. Nous revenons ici sur le week-end du 29 avril avec un moment fort de la saison puisqu’il s’agissait du Marathon d’Albi qui fêtait sa 40ème édition mais qui, surtout, servait de support aux Championnats de France de la spécialité. Un mot d’explication pour les non-spécialistes : Tout au long de la saison, certaines épreuves sont labellisées comme qualificatives et si un licencié FFA y réalise un temps inférieur ou égal au minima pour sa catégorie, il se retrouve qualifié pour les Championnats de France. En ce qui me concerne, pour un M3 masculin (60 à 69 ans), le temps qualificatif est fixé à 3h45′. J’avais donc obtenu le sésame dès le marathon de La Rochelle en novembre 2017 avec un temps de 3h27. Si ce n’est pas la première fois que je remplissais les conditions pour une qualification, je n’avais jusqu’à maintenant jamais donné suite souvent en raison du lieu ou de la date des Championnats qui n’entraient pas dans mon agenda. Mais cette année, j’étais bien décidé à honorer ma qualification pour le club de Canéjan Athlétisme. Une autre précision, le marathon choisi par la Fédération comme support aux Championnats de France reste un marathon dit “Open” c’est à dire que les coureurs non licenciés ou encore non qualifiés peuvent aussi y participer. C’est pour cette raison que Christophe, bien que non licencié, y participait également ce qui nous permettait de courir notre 50ème marathon commun. Une fidélité impressionnante depuis le Marathon de La Rochelle 1997 puisque statistiquement, j’étais présent à près de 75% des marathons courus par Christophe et ce n’est pas fini.

50ème marathon en commun pour les deux compères

Revenons au marathon d’Albi que j’avais déjà couru deux fois dans le passé en 2000 et 2013. Dès mon arrivé dans “la ville rouge” le samedi en fin d’après-midi, je passe au retrait des dossards situé au Stadium lieu de départ et d’arrivée du marathon. Les qualifiés bénéficient d’un guichet dédié avec un dossard différent des coureurs du marathon open et le t-shirt offert est également spécifique. A ce sujet, le t-shirt pour les coureurs du marathon open fera beaucoup parler puisqu’il ne dépareillerai pas avec la tenue d’un supporter de l’OM ce qui semble poser un problème à JP. Après avoir retrouvé Christophe à l’hôtel, nous rejoignons la petite troupe CLM pour une Pasta plutôt sage dans un restaurant en centre ville. Selon toutes les prévisions, cette belle soirée qui nous permet de manger en terrasse va laisser place à la pluie qui nous est promise pour le marathon. 

Un premier semi en compagnie de Nathalie

Un coup d’œil par la fenêtre de l’hôtel à l’aube de ce dimanche nous rassure quelque peu. Pas de pluie à l’horizon et une température plutôt fraîche mais idéale pour courir un marathon. Ce matin, pas de tenue Galopins pour moi. C’est sous les couleurs de Canéjan Athlétisme que je cours ces Championnats de France. Arrivés sur place nous retrouvons les amis et après un échauffement sommaire, je me dirige vers le sas réservé aux concurrents qualifiés. Christophe se retrouve en arrière de ce peloton mais je ne doute pas qu’il sera vite revenu à notre niveau. Comme d’habitude, je prévois un chrono autour de 3h30 ce qui correspond également à l’objectif idéal de Nathalie. Nous allons donc faire équipe comme ce fut déjà le cas par le passé du côté de Tours et de Poitiers.
Le parcours débute par un petit tour en ville qui nous permettra d’admirer la cathédrale Sainte-Cécile au 3ème km. Comme prévu, Christophe nous a déjà rattrapé et il passe devant avec un rythme bien trop rapide pour moi. Nous sommes avec le meneur d’allure 3h30 qui n’est autre que l’ami Jean-François Bank, ancien vainqueur des 100km de Millau et avec qui j’ai couru à plusieurs reprises à Marseille dans le groupe de Benoît. Après le 4ème km, nous rejoignons la partie du parcours que nous aurons à effectuer dans les deux sens et qui va globalement longer le cours du Tarn. Nathalie s’inquiète de cette partie descendante vers Saint Juéry en imaginant que ce sera une toute autre affaire pour remonter au 35ème km. Même si nous sommes passés un peu devant le groupe 3h30, nous respectons globalement l’allure prévue. Le temps est toujours clément et nous partageons un bout de chemin avec Will qui est en mode récupération du 100km de Belvès couru dimanche dernier. Les premiers concurrents du semi-marathon dont le départ a eu lieu 15′ après le marathon nous dépassent avant de faire demi-tour. En ce qui concerne le marathon, le parcours se poursuit dans la vallée du Tarn et c’est après le 15ème km que nous traversons le tunnel de Pech Mergou long de 965m. C’est très particulier de courir dans un tunnel, les repères sont faussés, le bruit amplifié des semelles sur le macadam nous enveloppe et instaure une ambiance tout à fait singulière. C’est ensuite le tunnel de Maillebroc, beaucoup plus court, que nous traversons. Nous croisons Christophe qui a plus d’1km d’avance sur nous et qui semble plutôt bien. Je sens que Nathalie décroche un peu, je l’attends et elle m’indique qu’elle sent que ça va être dur de rester sur ce rythme. Avant le demi tour au 22ème km, je décide de garder mon rythme. Je ne suis pas certain que ma présence soit d’un grand secours à Nathalie. Nous avons tous les deux le souvenir du marathon de Tours où je l’avais accompagné et lorsqu’elle avait commencé à faiblir, j’étais resté  auprès d’elle en l’exhortant de ne pas lâcher. Pour autant, mes encouragements avaient eut un effet inverse à ce que j’imaginais et de me voir à l’aise alors qu’elle était en difficulté avait été un facteur de découragement pour elle.
C’est donc seul que je vais effectuer ce retour. De nouveau les deux tunnels avant de rejoindre les Avalats. J’ai rattrapé Will avec son look de Forrest Gump qui fait son effet auprès d’un public assez clairsemé. Après Saint Juéry, c’est la côte de la Renaudié qui fait mal aux jambes et au chrono. Je faiblis et me fait rattraper par le groupe 3h30 qui est devenu bien maigre. Je ne tente pas de m’accrocher dans cette partie difficile en comptant bien retrouver un peu d’allant pour le final. La pluie qui nous était promise finit par arriver et nous voilà sous l’averse. Les derniers kilomètres me semblent bien longs et Will me rejoint pour le final sur la piste du Stadium. La ligne d’arrivée est franchie en un peu moins de 3h31′ et je retrouve Christophe bien plus frais que moi alors qu’il a signé un excellent chrono de 3h18′. Nous avons la bonne surprise de voir Nathalie arriver peu après et je suis admiratif de voir qu’elle s’est battue pour améliorer son record personnel.

Final pluvieux pour l’arrivée des médaillés

Nous sommes trempés et glacés mais les douches luxueuses du Stadium avec même un jacuzzi vont nous remettre sur pieds. Je suis vraiment heureux d’avoir participé à ces Championnats de France. Pas mécontent surtout de me replacer dans un contexte de concurrence d’un tout autre niveau que les courses de Gironde où je me retrouve sur le podium depuis mon passage dans la catégorie M3. Attention, loin de moi l’idée de renier ces lauriers et je suis très heureux et très fier de ces podiums. Mais une confrontation avec les meilleurs français de ma catégorie sonne comme une remise en perspective de la valeur de nos performances respectives et c’est tout à fait salutaire.
Olivier

Résultats des Galopins sur le marathon d’Albi :

Christophe Veron-Durand se classe 304ème en 3h18’33”
Olivier Meslier se classe 402ème en 3h30’55” (265ème au classement des Championnats de France et 25ème M3)

La tradition a été respectée avec la bière de récupération

Catégorie(s) : Les récits

Le 1er mai, c’est la fête du Trail chez les Galopins

9 mai 2018 par Bikila · Pas de commentaire

Un jeu de mot facile pour résumer ce 1er mai des Galopins, Fête du Travail rime avec Fête du Trail. En effet, le calendrier des courses en Gironde de ce mardi férié offrait une alternative entre un trail réputé difficile du côté de Baurech et un autre beaucoup plus accessible chez nos voisins de Martillac. C’est sur La Martillacaise, dernière étape du Challenge Montesquieu, que nous retrouvons le gros de la troupe des Galopins puisque nous ne serons pas moins de 13 à prendre part aux deux courses proposées par l’équipe d’Eric Mendez. Deux autres Galopins traverseront la Garonne pour tâter les côtes de la rive droite à Baurech.

La Martillacaise

Un succès qui ne se dément pas d’année en année pour cette épreuve qui en est à sa neuvième édition. A voir la foule qui se pressait aux abords du stade Hervé de Venancourt, il était certain que cette manifestation allait connaître un record de participation. A tel point que les inscriptions pour la marche ont été suspendues faute d’avoir suffisamment de bouteilles pour les récompenses des participants. Les Galopins n’allaient pas manquer cette fête avec 5 d’entre eux qui ont choisi le 7km pendant qu’ils seront 8 sur le 17km. Pas très facile de réunir tout ce petit monde pour une photo de groupe et il faudra en faire finalement deux pour avoir tout le monde.

Il manquait Bernard et Xavier pour être au complet

Séance de rattrapage mais les coureurs du 7km sont déjà partis

C’est tout d’abord à Nicolas de nous livrer ses impressions :

Après avoir couru 2 fois la distance longue de La Martillacaise, mes moyens physiques du moment (pas d’entrainement et blessures) ne me permettaient pas de m’aligner sur la distance reine, ce qui contribue à me faire découvrir les petites distances des courses du Challenge Montesquieu ; il ne me reste que la petite de La Brède que je n’ai pas testée : en octobre 2018 ?
Très beau parcours, exigeant, qui même s’il ne comporte pas de côte, à travers ses chemins enherbés, les quelques passages boueux, et les faux plat légers de la fin de parcours n’est pas si facile.
Très sympa de partir avant le 17km, avec tous les amis, les supporters qui encouragent leurs proches, ça fait chaud au cœur, et ça booste.
Départ rapide, type cross, afin de ne pas être coincé à la sortie du stade et d’avoir une trace relativement claire dans la partie en terre, après avoir traversé la route : 18km/h sur les 800 premiers mètres.
Des coureurs s’échappent, après lesquels je ne m’accroche pas, je sais que je suis 3ème M1 et je gère la course, même si le rythme a tendance à ralentir, et je sens que cela revient sur moi.
A 2km de l’arrivée, suite à une chute dans un virage, sans gravité, un M1 bouche le trou de 10m que j’avais d’avance sur lui et je le laisse passer en ayant pour objectif de le suivre, de résister afin de monter sur la boîte. Je dois faire face à une accélération de ce dernier dans un faux plat, et je fais l’effort de ne pas décrocher, effort payant, puisqu’avant le dernier passage en terre qui nous amène au stade, je repasse devant lui au train. Mon valeureux compagnon de route semble avoir tout donné. J’accélère progressivement et contrôle l’écart dans le stade sous les chaleureux encouragements du public.
Quelques minutes plus tard, j’ai confirmation que la 3ème place V1 est acquise. Objectif atteint. Heureux.
Content également que Franck et Olivier aient décroché de beaux podiums sur le 17km.
Nicolas

Nicolas dans le rush final de ce 7km

Quelques mots de David qui courait également le 7km :
Courir un premier mai est un acte militant, à Martillac on bat le record de la manifestation la plus rapide et la plus pacifique… Plus sérieusement, quel plaisir de se faufiler entre les rangs de vignes avec juste ce qu’il faut de boue et de faux-plats casse pattes. Qui peut se plaindre de l’organisation ? Sur le 7km, le balisage était parfait, malgré l’état second qui caractérise les coureurs en mal d’entraînement comme moi… Un plaisir également de retrouver les visages des Galopins toujours tout sourire…
David

David semble très concentré et ses poursuivants souffrent

Pour être complet sur le 7km, parlons des filles avec Corinne qui boucle ce parcours à un bon rythme pendant que Sylvie et Marie-Emmanuelle feront course commune. Il s’agissait avant tout pour Marie-Emmanuelle de se préserver avant le Marathon de Blaye.

Corinne au coude à coude

Un grand Escargot qui masque Sylvie

Résultats des Galopins sur le Trail de 7km :

Nicolas Venne se classe 13ème en 27’58” et 3ème M1
David Garcia se classe 22ème en 29’20”
Corinne Guillaut se classe 100ème en 35’32”
Marie-Emmanuelle Fréour se classe 255ème en 42’36”
Sylvie Chatel se classe 256ème en 42’37”

Une bouteille de plus pour Nicolas

Passons au 17km qui partait 10 minutes plus tard. Même si, à l’oeil nu,  le peloton semblait bien moindre que pour le 7km, il n’y avait qu’une cinquantaine de coureurs en moins avec 382 classés à l’arrivée. C’est Serge qui nous raconte sa course :

La Martillacaise est un rendez-vous très apprécié de tous les coureurs locaux.
Il lance la saison de Trail (surtout pour moi) et comme chaque année, c’est un joli groupe de 13 Galopins qui se retrouve au départ avec deux distances au choix 7 et 17km.
Les pluies de ces derniers jours laissent présager un terrain lourd car le tracé arpente et serpente vignes, calcaire et chemins en forêt.
Il y a foule et l’ambiance est très bonne. Tous ravis de partager notre belle passion, après une belle photo de groupe nous nous élançons.
Pour ma part je suis sur le 17km, j’ai prévu de courir sans me mettre dans le rouge. Je prépare un autre rendez-vous Trail, celui de la Pastourelle à Salers très prochainement. Je ne pars donc pas trop vite. Mais mon instinct de compétiteur me donne rapidement un tempo à 15km/h. Bon, pas plus vite je me dis. J’aperçois Franck juste devant et le garde en point de mire. Le terrain n’est pas si lourd. Les premiers kilomètres s’enchaînent assez vite. Je rattrape Franck. On s’encourage et on court un peu ensemble. Au 6ème km je me laisse légèrement distancé. Franck à la forme et il joue le podium M2. Je me laisse décrocher et reste à une allure régulière.

Passage glissant mais maîtrisé pour Serge

Au 10eme kilomètre (40´30’’) je commence à fatiguer. J’ai un objectif tout de même, ne pas se blesser. L’an dernier au 12ème mon ischio m’a lâché alors prudence. J’écoute mon corps et je me détends sur ma foulée chaque fois que cela est possible. Le 12, le 13, le 14,…. passent et la peur de cette blessure s’envole.
J’arrive dans les trois derniers kilomètres. Je croise Franck au détour d’un virage je l’encourage. Je suis fatigué et en manque d’eau. Les derniers kilomètres sont montants et boueux. La moyenne baisse logiquement. Je suis à la lutte avec deux concurrents. Je donne mes dernières forces, le stade arrive, beaucoup de monde pour nous encourager. J’entends des encouragements. Je ne peux pas sprinter.
Je finis en 1h10’04. Fatigué mais content de ma course.
Bravo à tous les Galopins pour vos courses et vos résultats.
Merci à Mireille pour ces belles photos.
À l’année prochaine
Serge

Franck a délaissé le t-shirt Galopins de crainte d’avoir froid

Autre angle de vue avec le récit d’Olivier :

Deux jours après le Marathon d’Albi, je ne me faisais pas trop d’illusions sur mon état de fraîcheur et j’avais annoncé une course en mode récupération. Pourtant, les premières foulées d’échauffement sont très rassurantes, aucune courbature ni douleur. Je décide de gérer à la sensation et de partir avec Xavier et Anthony qui semblent adopter la même stratégie. Dès la sortie du stade et le goulot d’étranglement passé, nous voici donc tous les trois sur un rythme déjà bien soutenu. Le terrain n’est pas trop difficile et même s’il y a de belles flaques, il est assez facile de les contourner pour épargner mes nouvelles Hoka toutes propres. Après le 1er ravitaillement, Anthony va décrocher et je reste avec Xavier qui semble assez facile. Sa présence me booste pour conserver cette allure beaucoup plus rapide que je ne l’envisageais avant le départ. Les kilomètres défilent et bien que je présage que la fatigue va finir par se faire sentir, je me pique au jeu. Du coup, j’avoue que je commence à penser qu’un podium dans ma catégorie devient possible.

Un sourire pour la photo

Nous voici à proximité du Château Smith Haut-Laffite qui malheureusement ne propose pas ses produits au ravitaillement situé juste en face. Je me contente donc d’un verre d’eau. La fin de parcours est plus éprouvante et c’est donc tout naturellement que je modère enfin un peu mes ardeurs. Il y a encore un rendez-vous marathon dans 4 jours du côté de Vitoria-Gasteiz pour lequel je veux être opérationnel. J’ai souvent ce petit sentiment de satisfaction personnelle sur les fins de course qui ne me pousse pas à faire encore mieux. Sur un des derniers petit pont de bois, Guillemette Rapenne qui est juste devant moi, glisse et tombe. Après m’être assuré qu’elle allait bien je repars mais ces derniers kilomètres me paraissent désormais plus longs. Encore un dernier effort pour effectuer un tour du terrain de foot sur lequel Xavier va me distancer et c’est l’arrivée. Je suis bien content mais un peu épuisé. Mireille me gronde gentiment en me faisant remarquer que c’était loin d’être une allure de récupération. Un magnifique ravitaillement d’arrivée nous attend, bravo aux bénévoles qui l’ont préparé. Le classement me confirmera ma première place en M3.

Olivier

Xavier attentif et inquiet d’une douleur au tendon

Anthony a préféré laisser partir Xavier et Olivier

Bernard souffle

Florence, habituée de la séance du jeudi

Les Pépitos étaient là mais pas Jean-Marc

Résultats des Galopins sur le Trail de 17km :

Franck Cervantès se classe 16ème en 1h09’15” et 3ème M2
Serge Guillaut se classe 19ème en 1h10’04”
Xavier Fougeron se classe 59ème en 1h16’45”
Olivier Meslier se classe 64ème en 1h16’52” et 1er M3
Anthony Fréour se classe 94ème en 1h19’59”
Pascal Godineau se classe 181ème en 1h27’54”
Bernard Clavé se classe 244ème en 1h33’04”
Florence Le Pierres se classe 288ème en 1h37’36”

Un podium très fourni pour Franck

Victoire chez les M3 pour Olivier

Présents au vin d’honneur final !

Trail de Baurech

Du monde aussi à Baurech et un nouveau record d’affluence avec au total 900 traileurs répartis sur les 3 épreuves proposées de 8, 15 et 26km. Il est désormais établi que l’organisation de deux manifestations de trail sur la même journée du 1er mai et dans des villes distantes d’à peine 20km n’est en rien dommageable ni pour l’une ni pour l’autre et c’est tant mieux. Cette épreuve organisée conjointement par Les Anonymes du Campus et le Comité des Fêtes de Baurech présente un tout autre profil que du côté de Martillac. Ici, il faut aimer les côtes avec un dénivelé de 1100m sur l’épreuve de 26km qui fait partie du Trail Tour Départemental.
Côté Galopins, Denis était engagé sur le 15km pour compléter son entraînement majoritairement cycliste ces derniers temps. Ruben avait choisi le 26km pour travailler les côtes dans le cadre de sa préparation au rendez-vous de la Course des Crêtes d’Espelette début juillet.

Denis fait l’extérieur pour doubler

Ruben se frotte à un gros trail

Résultats des Galopins sur le Trail de 15km :

Denis Babilon se classe 111ème en 1h34’41”

Résultats des Galopins sur le Trail de 26km :

Ruben Gruau se classe 210ème en 2h57’56”

Catégorie(s) : Les récits

Olivier au pays de Sissi

2 mai 2018 par Bikila · Pas de commentaire

Un seul Galopin en course pour le week-end des 21 et 22 avril mais sur une épreuve prestigieuse puisque c’est à Vienne en Autriche qu’Olivier poursuit son parcours effréné avec déjà un sixième marathon pour l’année 2018.

Une belle brochette de CLM addicts aux marathons

C’est vers une nouvelle capitale européenne que la suite de mon périple marathons 2018 nous conduit. La ville de Vienne présente tous les atouts pour entrer dans les destinations que nous privilégions. Un marathon réputé allié à une richesse architecturale et culturelle qui nous garantit un séjour intéressant. Il ne restait plus qu’à trouver quelques comparses habituels pour boucler ce beau projet. Autant dire qu’il ne fut pas très difficile de donner à ce dernier point une issue favorable et nous voilà embarqués pour une nouvelle aventure avec Laurence, Jean-No, Valérie et Frédéric.

Menu d’avant-course dans le respect de la gastronomie locale

Un vol sans histoire nous conduit dès le vendredi vers la capitale autrichienne après une escale à Amsterdam. Avec Mireille, nous rejoignons les amis rochelais Valérie et Frédéric qui sont déjà installés dans l’appartement loué pour nous 6. Nous résiderons pour ces 5 jours dans le quartier du Prater qui présente le double avantage d’être très bien desservi par les transports en étant proche de l’hyper-centre. Laurence et Jean-No ne tarderons pas à nous rejoindre malgré leur vol un peu retardé. Alors que je me faisais à l’idée de courir mon premier Run viennois en solitaire, Jean-No changeait d’avis au petit matin en sacrifiant sa grasse matinée pour m’accompagner. Nous partons en direction du Danube et c’est sur l’île tout en longueur (21km), surnommée Copa Cagrana et très prisée des joggers viennois que nous profitons de ce début de séjour. Le retour se fera par un passage devant le stade Ernst Happel d’architecture quelconque et en traversant la fête foraine de Prater encore endormie. Après ce petit hors-d’œuvre, comme pour tout séjour marathon, le retrait des dossards est un moment incontournable. L’Expo marathon étant de taille raisonnable, nous n’y passerons pas la journée même si la perspective de gagner une BMW aura fait rêver Laurence. Place à un peu de tourisme avec le grand marché Naschmarkt et aussi à la découverte de la gastronomie locale en dégustant ces fameuses escalopes viennoises qui prennent tant de place dans les assiettes qu’il n’en reste plus pour les accompagnements. Afin d’assurer une bonne hydratation, nous ne négligeons pas les fondamentaux et nous adhérons sans broncher à la coutume locale de ne boire des bières que dans un contenant minimum d’un 1/2 litre. Le soleil tape bien fort et le niveau de température devient vite notre préoccupation principale dans la perspective du marathon du lendemain. La soirée se passera autour d’une Pasta maison pour laquelle je prends la commande des fourneaux. Ma recette de linguines au chorizo ne sera pas totalement convaincante auprès de mes convives qui se sont presque étouffés rien qu’en respirant le fumet de la préparation de la sauce. J’ai peut-être eu la main un peu lourde avec ces petits piments qui n’étaient finalement pas si innocents qu’ils me le paraissaient. A croire que j’ai le palais moins délicat que mes amis mais je me suis régalé.

Tenue légère de rigueur sur ce marathon

Dimanche matin, la petite troupe est levée aux aurores et le visage de Laurence révèle déjà son anxiété habituelle. Nous laissons Mireille et Valérie, nos supportrices, et nous nous dirigeons en marchant vers la zone de départ située à environ 2km, sur l’autre rive du Danube. Même si j’avais un dossard sur lequel était inscrit Block 1, j’accompagne Jean-No vers le Block 2 afin que nous puissions faire course commune. L’objectif du jour reste sur le 3h30 habituel même si la chaleur me fait douter que je puisse tenir ce rythme jusqu’au bout. Les coureurs sont répartis sur les deux parties de la Wagramer Straße et ceux placés à droite nous devancent d’une centaine de mètres. Nous comprendrons pourquoi au rond-point du Prater après le pont Reichbrucke qui enjambe les deux bras du Danube et dont il auront à faire le tour pendant que nous le couperons à gauche. Nous entamons une longue ligne droite bordée d’arbres et nous profitons de l’ombre sur la gauche de cette Hauptallee après avoir fait une bise à Mireille et Valérie qui sont déjà positionnées au km 3 et que nous retrouverons à plusieurs reprises sur le parcours. Au premier ravitaillement, je constate avec regret que l’eau est servie dans des verres. Je comptais bien me saisir d’une petite bouteille avec laquelle j’aurais pu m’hydrater entre deux ravitaillements comme j’avais pu le faire récemment à Paris. Heureusement, il y a par endroit des arrivées d’eau sous lesquelles les coureurs s’inondent la tête pour tenter de faire baisser la température du corps. Je ne manque pas d’en profiter au passage. A partir du km 6, nous allons longer le canal du Danube pendant 3 km. Il y a des animations musicales placées à différents endroits du parcours et nous aurons une attention toute particulière pour celle où d’accortes jeunes filles court vêtues dansent sur un podium. Je mesure bien, en ces temps troublés, que mes propos pourront prêter à commentaires mais qu’importe.

Hydratation de la casquette

Vers le 16ème km, nous passons non loin du Château de Schönbrun que nous irons voir de plus près le lendemain en regrettant que le parcours du marathon ne fasse pas une incursion dans cet endroit magnifique où le souvenir de l’impératrice Sissi est fortement entretenu. Du côté des sensations, la chaleur est encore montée d’un cran mais sans incidence pour l’instant sur notre allure qui reste stabilisée autour de 5’ au km. Au km 20, les coureurs du semi-marathon nous quittent pour se diriger vers l’arrivée située Rathaus Platz. Jean-No ne semble pas au mieux et il m’indique alors de ne pas l’attendre. Je reste sur mon rythme en sachant bien qu’il me sera bien difficile de le maintenir jusqu’au bout. Je vois une nouvelle fois Mireille et Valérie qui me font profiter d’un rafraîchissement bienvenu. Nous voilà revenus dans cette longue allée empruntée au début du parcours mais l’ombre s’est désormais déplacée sur la droite et elle n’est plus aussi fraîche qu’à 9h00 du matin.

A la recherche de l’ombre

Le coup de moins bien que je redoutais arrive après le 30ème km et j’adopte d’emblée un rythme plus en rapport avec les conditions de course et mon état corporel. Après le passage près du stade, je croise Jean-No en lui tapant dans la main, content de voir qu’il n’a pas trop lâché quand même. J’avoue que sur cette fin de parcours, je ne suis plus très attentif à l’environnement et je ne garde pas de souvenir précis de cette partie si ce n’est que je commence à avoir hâte de voir l’arrivée. Celle-ci se profile enfin dans le cadre magnifique du Rathaus et je donne un tout petit et dernier coup de rein pour rester sous les 3h45. Il me faudra plusieurs minutes pour reprendre mon souffle et ce n’est pas l’eau gazeuse horriblement chaude du ravitaillement qui me permettra de récupérer. Je trouverai un bien meilleur réconfort avec la bière du sponsor Erdinger, certes sans alcool, mais bien fraîche au moins.

Les traits tirés mais fiers de cette nouvelle médaille

Je suis agréablement surpris par la médaille qui est bien plus jolie en vrai qu’en photo. Ce petit brillant incrusté est d’un chic ! Je retrouve Mireille après quelques péripéties, puis Jean-No qui a réussi à rester sous les 4h00. L’heure est à la récupération. 

Reprendre des forces, c’est essentiel !

La suite du séjour se déroulera sous le soleil qui nous accompagnera tout au long de nos visites de cette très belle ville sauf pendant le petit Run de récup du lundi matin avec Valérie où nous apprécierons une averse rafraîchissante. Un voyage à recommander absolument.

Nos marathoniens ont retrouvé de l’énergie pour le Jump

Résultats des Galopins sur le marathon de Vienne :

Olivier Meslier se classe 1310ème en 3h44’36”

Tourisme post marathon

Catégorie(s) : Les récits