Les Galopins Brédois

Les Galopins Brédois header image 2

Un week-end chargé pour les Galopins

28 mars 2018 par Bikila · 1 commentaire

Le week-end qui vient de s’achever restera un moment fort de la saison pour les Galopins. L’épreuve phare du Marathon de Bordeaux a attiré toutes distances confondues près de 20 000 coureurs mais c’est bien le semi-marathon qui reste largement en tête de la fréquentation avec plus de 12 000 finishers. Chez les Galopins, nous avions 7 représentants sur le marathon avec Ruben, Alain, Pascal, Christophe, Jean-François, Rémi et Olivier et 4 sur le semi-marathon avec Elise, Stéphanie, Loïc et Emmanuel sans compter Noé qui devrait nous rejoindre bientôt. Mais cette grand fête nocturne de la course à pied n’a pas été le seul théâtre des exploits de Galopins puisque dimanche, Franck et Nicolas ont porté haut nos couleurs sur le Trail des Ecureuils à Marcheprime pendant qu’Olivier bouclait un doublé marathon du côté de Montauban.

Marathon de Bordeaux

La pluie n’a pas refréné l’ardeur des Galopins !

Nous avons bien cru pouvoir échapper à la pluie qui nous avait été annoncée toute la semaine mais elle s’est finalement invitée juste avant le départ sans pour autant refroidir l’ambiance. Quel bonheur de voir les quais de Bordeaux envahis de coureurs prêts à relever des défis personnels quels que soient leur niveau. Chez les Galopins, c’est Ruben qui passait son baptême sur la distance reine et il était là le premier au rendez-vous sur la Place de la Bourse, piaffant d’impatience d’entrer dans le sas. Après les traditionnelles photos de groupe toujours assurées par Mireille et un dernier petit pipi sauvage dans une ruelle adjacente faute de trouver un équipement plus approprié, nous nous dirigeons vers les sas de départ. La pluie redouble et nous avons hâte de nous élancer. Au coup de starter, le peloton s’anime mais l’avancée vers la ligne de départ est bizarrement laborieuse. Nous en découvrons la cause avec ce filtre placé en amont qui ne laisse passer que quelques coureurs à la fois. Si dans un premier temps, j’avoue mon incompréhension face à ce dispositif, j’en apprécie rapidement l’avantage dès la ligne franchie avec une fluidité inattendue du flot des coureurs. Je suis aux côtés de Christophe et nous profitons de cette superbe ambiance avec un public venu nombreux malgré cette météo.

On s’amuse dans le sas en attendant le départ

C’est tout d’abord le traditionnel tour des deux Ponts qui nous est proposé avec l’opposition de style entre le futuriste Pont Chaban dont les pylônes géants nous dominent dans leur scintillance bleue outremer, signe de marée haute,  et le Pont de Pierre  majestueux, emblème historique de la ville. C’est à la sortie de ce monument bordelais pour rejoindre le Cours Victor Hugo par la Porte de Bourgogne que la présence du public est la plus impressionnante et la comparaison avec une étape de montagne du Tour de France n’est absolument pas usurpée. Nous avons tout juste le temps de taper dans la main tendue de Léna (la fille de Christophe) au passage. Un peu plus loin, Mireille s’est positionnée dans une zone plus calme ce qui me permet de lui faire un bisou rapide. Notre rythme est plus soutenu que celui que j’avais envisagé initialement mais dans une telle ambiance, on se sent pousser des ailes. Je ne m’étais pas préoccupé du parcours et de ses modifications par rapport à l’an passé. L’inquiétude me gagne en repartant vers le centre ville et je me tourne vers Christophe pour m’assurer que nous n’avons pas manqué une éventuelle bifurcation entre marathon et semi puisque nous ne sommes entourés que de dossards bleus. Bien vite rassurés, c’est seulement au niveau de la Place Gambetta que la séparation s’effectue. J’approuve totalement cette prolongation du circuit en centre ville sur le début de course qui nous fait bénéficier davantage de la présence du public.  

Le couple qui s’est vu offrir les dossards de la St Valentin

Nous abordons des zones beaucoup plus calmes quand Ruben nous dépasse toujours en quête d’un improbable 3h30. Je rencontre ça et là des connaissances que ce soit en tant que coureurs, en spectateurs ou encore en bénévoles. Je ne manque pas de les saluer et même de faire quelques photos au passage. Lorsque nous apercevons un drôle de hibou sur le côté, pas question de manquer cette occasion d’une photo insolite. Ces péripéties montrent bien la décontraction dans laquelle s’est effectuée cette première partie de parcours. Mais Christophe semble avoir des fourmis dans les jambes et je lui donne son bon de sortie puisque j’ai bien l’intention de me ménager un peu pour mon petit défi du week-end.  Je me retrouve un peu esseulé dans ces zones reculées de Mérignac mais j’apprécie aussi ce calme dans la nuit humide. L’animation revient au passage au Château Pape Clément avec les chemins de cailloux qui sont toujours difficiles à gérer. Plus tard j’aperçois Ruben devant moi qui semble avoir bien ralenti. Il me dit que ça commence à piquer ce qui n’est pas pour me surprendre. Je lui dit de tenir bon et je sais qu’il sera capable d’aller au bout tant sa détermination est forte.

Toujours prêts pour la rigolade !

Mine de rien, je suis toujours sur un tempo bien supérieur à mon plan de course et je commence à me dire qu’il serait temps d’économiser quelques forces pour demain matin. Mais c’est alors qu’un autre Christophe, ex-collègue de la DISFE et faisant partie du groupe que j’entraîne le jeudi midi à Canéjan, me rejoint. Je me cale momentanément sur son allure pour partager ces instants mais je le laisse rapidement en constatant que ce n’est guère raisonnable. Pourtant, je le retrouve rapidement après qu’il ait baissé de rythme et je vais boucler toute la fin du parcours avec lui pour le soutenir. Nous n’échangeons pas beaucoup de paroles et je sens bien qu’il s’accroche à ma foulée même s’il est un peu dans la difficulté. Cette compagnie et l’objectif d’amener Christophe sur un record personnel galvanise ma fin de course. Nous sommes maintenant revenu au cœur de la ville et nous dépassons nombre de coureurs au ralenti. Nous franchissons la ligne d’arrivée en 3h35′. Mireille m’alerte sur des soucis de démarrage de la voiture qui fort heureusement ne se vérifieront pas après que nous ayons, non sans mal, rejoint notre lieu de parking. Je suis transi de froid même après m’être hâtivement changé sous la pluie et je suis impatient de me retrouver sous une douche bien chaude avant d’espérer un sommeil réparateur qui s’annonce bien court.

Rémi en toute décontraction

En ce qui concerne les autres Galopins, Christophe qui m’a faussé compagnie un peu avant le semi-marathon a poursuivi sa remontée pour rentrer dans son objectif de départ. Pendant que Jean-François, la force tranquille,  a assuré comme à son habitude, le jeune et fougueux Ruben s’est brûlé les ailes sur un objectif très ambitieux pour son premier marathon. Il réalise néanmoins une très belle performance et saura tirer les enseignements  de cette première expérience. Alain qui courait incognito sous un nom d’emprunt a géré sur sa forme du moment. Enfin, Rémi, inscrit de dernière minute qui n’était guère confiant au départ, s’en est parfaitement sorti et avec des vraies chaussures de course cette fois. Seul Pascal, qui partait avec un mollet douloureux, s’est résigné à l’abandon pour ne pas aggraver  sa blessure.

Résultats des Galopins sur le marathon de Bordeaux :
Christophe Véron-Durand se classe 301ème en 3h30’26”
Olivier Meslier se classe 394ème en 3h35’40”
Jean-François Capoen se classe 594ème en 3h47’18”
Ruben Gruau se classe 866ème en 3h59’40”
Alain Lagarde se classe 1183ème en 4h09’09”
Rémi Pallier se classe 1257ème en 4h22’48”
Pascal Godineau a abandonné sur blessure
 

Le Semi-Marathon de Bordeaux

La foule des coureurs a envahi les quais de Bordeaux

La distance du semi-marathon semble avoir la faveur des coureurs girondins à tel point qu’il faudrait peut-être s’interroger objectivement sur la dénomination future de l’épreuve bordelaise. Le Marathon de Bordeaux est une affiche mais c’est bien le semi-marathon qui est un succès. Mais laissons la parole à ceux qui l’ont couru et au récit d’Emmanuel qui s’était préparé pour cet objectif :

L’intérêt d’écrire un article sur une course, c’est aussi de la vivre une seconde fois, surtout lorsqu’elle a ancré des souvenirs mémorables. En voici donc ma vision… mémorable.
Pour ce grand rassemblement du running à Bordeaux (plus de 20000 participants), on nous avait promis de la pluie dès le début de la semaine. Les incertitudes de la météo de mars étant au rendez-vous, la journée de samedi avait laissé espérer des accalmies, voire des éclaircies, que nenni !
Je passe sur la traditionnelle photo, tous Galopins au rendez-vous, et sur les préparatifs d’avant course, concentrons-nous sur l’essentiel. Les sas sont bondés dès 19h40. J’ai du mal atteindre une position confortable, à environ 30m de l’arche de départ. Le vent et la pluie qui s’est remise à tomber 10 minutes avant le coup de révolver accentuent la sensation de froid. Le poncho et la promiscuité peinent à entretenir le bien-être. Tout le monde est transi. Marathonien et semi-marathoniens sont mélangés. Nous patientons, sautillons, hand-clapons, saoulés par le monologue du speaker qui harangue la foule sans discontinuer depuis son mirador dressé parmi les coureurs. Mon sas est estampillé « 3h – 1h30 et moins ». Tout un programme. Le seul meneur d’allure disposant d’un drapeau de reconnaissance bien visible est le « 3h », les autres n’ont droit qu’à une affichette dans le dos de leur maillot. La bonne blague.
Mais qu’attendent-ils ? De ma position, inutile de chercher à voir les pompoms-girls. Elles se trémoussent sur le podium pour un infime minorité des participants. Je cale ma play-list (Archive, Bowie, Genesis, Tori Amos) que je n’aurais pas le loisir de beaucoup écouter à cause des bruits ambiants
Pan ! C’est parti. J’ai aussitôt une pensée pour Flo dont tous les coureurs peuvent lire le nom dans mon dos sous mon enveloppe plastifiée. C’est elle qui me portera. L’allure est rapide avec vent arrière. Malgré les intempéries, le public n’a pas boudé ses encouragements au départ. Les premiers km le long des quais passent très vite. J’aborde le Pont Chaban avec confiance. Je ralentis un peu et nous avons la chance qu’il ne pleuve plus. Je ne tiendrai pas 4’15/km. J’entends les premiers essoufflements sur le point d’inflexion du pont. En plein vent, le poncho en plastique que j’ai conservé sur moi claque comme un drapeau malmené. Quai de Brazza, puis le Parc aux Angéliques. Vent de face, mais je ne faiblis pas. Le groupe que j’accompagne est le même depuis la ligne de départ. Zut, mon dossard ne tient plus qu’à un fil et menace de s’envoler. Je l’arrache d’un coup sec et le glisse dans le shorty. Passage sous le Pont de Pierre. 6km. Rien à déclarer. Le cours Victor Hugo est une nouvelle difficulté que j’avale sans broncher en me débarrassant enfin du poncho. Il y a toujours autant de monde pour nous soutenir et nous sommes abrités des bourrasques toujours aussi pénibles. J’ai un public acquis au passage à Pey-Berland. Merci Nath et Claude. La rue Vital Carles se présente comme un faux plat montant et pavé qui me semble bien plus abordable que l’an dernier. Il s’enchaîne avec le cours de l’Intendance puis les allées de Tourny. La place Gambetta, où se séparent marathoniens et adeptes du semi entre le 9e et le 10e km est bondée, c’est un régal. Je suis à 4’25/km et 43’30 depuis le franchissement de la ligne de départ. J’en profite pour hurler des demandes d’encouragements à qui veut les entendre. L’écho du public ne se fait pas attendre. J’aime ce côté grisant.
Le plus facile vient de s’achever. La seconde partie de la course qui s’étend dans les quartiers des Chartons jusqu’aux Bassins à Flots est nettement moins suivie. Le flot des coureurs s’étire désormais sur un bon tiers du parcours total. Plus de dénivelé à affronter mais le public se raréfie. On se contente d’effleurer le Jardin Public avant de remonter vers la rue du Dr Johnston puis la rue Camille Godard. Pour ma 3e participation comme coureur, j’avais pris le soin d’étudier tout le parcours, et bien m’en a pris. Les virages serrés se succèdent, puis les longues rues de Chartrons semblent ne plus finir. C’est en tout cas ce qui doit se passer dans la tête de nombre de coureurs. Après le cours du Médoc, on rejoint Bordeaux-Nord via le cours Suttenberg. 1km qui peut paraître interminable et totalement dénué d’intérêt. Mais c’est aussi le passage au 15e km. 1h06’20. Ne pas flancher. La traversée des Bassins à Flots jusqu’à la cité du vin reste une énigme dans ce parcours. Peu d’éclairage. Pas un chat. Les badauds ont même l’air surpris de nous voir passer. J’attends d’arriver au sommet du pont Chaban avant d’accélérer. On est à 3,5km de l’arrivée. A sa deuxième traversée, le pont apparaît comme une épreuve pour beaucoup de monde. Désormais plus personne ne me doublera. 1h15. La pluie a repris, le vent redouble d’efforts et portent à eux deux un coup de grâce à des dizaines de runners. Je remonte lentement et sûrement, 10, 20, puis 50 puis près de 100 coureurs épuisés qui ont tout donné dans les km précédents et peinent à finir. J’entends les clameurs de l’autre côté de la Garonne, signe que les premiers sont arrivés Le Pont de Pierre est tout proche et le public resserre le cordon de course pour encourager au plus près les athlètes. Ca procure un bien fou ! Tiens, je le connais lui ! Fabien Dorchies. Il vient de me dépasser à la sortie du Pont de Pierre. Je sprinte mais il reste encore 500m et je n’ai plus les jambes pour le rejoindre. Je brandis haut le dossard chiffonné en faisant sonner le tapis de chronométrage. C’est fini.
Il vente, il pleut, il fait froid. Je réussis à attraper une couverture de survie. Je souris. 1h32’31. Même si cela correspond exactement à l’objectif que je m’étais fixé, la performance était loin d’être acquise. Quelle course ! On en redemande ! Mais je ne suis pas sûr que cette vision soit partagée par tous…

Formidable visite nocturne de Bordeaux

En ce qui concerne les autres Galopins engagés sur le semi-marathon, à noter le baptême réussi de Stéphanie sur la distance, le retour de Loïc que l’on ne voit pas souvent aux entraînements et la confirmation pour Elise que ses efforts ne sont pas vains.

Résultats des Galopins sur le semi-marathon de Bordeaux :
Emmanuel Bar se classe 520ème en 1h32’31”
Loïc Patissou se classe 3427ème en 1h52’12”
Elise Ghidossi se classe 6994ème en 2h06’50”
Stéphanie Suquet-Herran se classe 9907ème en 2h17’05”
 

Le Trail des Ecureuils à Marcheprime

Nicolas de retour

Pour des organisateurs, il faut avoir une sacrée confiance pour se positionner dans le calendrier des courses face à l’ogre bordelais. Certes, il s’agit d’un trail, spécialité bien différente du macadam urbain colonisé par les marathoniens et semi-marathoniens la veille au soir, mais cette concurrence n’était pas en faveur des marcheprimais. Pour les Galopins, Nicolas et Franck se retrouvaient au départ et ils nous livrent ici leurs impressions de course : 

Après un début de saison perturbé par les blessures en janvier, Franck à Hostens et Nicolas aux Championnats de Gironde de cross à Léognan, les deux compères décident de se lancer sur une 1ère course individuelle 2018 avec seulement deux petites semaines de préparation dans les jambes. Un seul objectif commun : se préparer pour le semi-marathon de St Selve en faisant une sortie longue en mode compétition et aller taquiner les podiums M1 et M2. Malgré le passage à l’heure d’été en ce dimanche matin nous voici en direction de Marcheprime pour la seconde édition du Trail des Ecureuils, sur le trail long de 18km. Nicolas avait couru le court en 2017 et en avait gardé un bon souvenir. un parcours tout en single dans la forêt, sans réelles difficultés, excepté de nombreuses relances.

Une technique peu académique pour Franck

Sous une pluie battante les deux compères arrivent à Marcheprime, un temps perturbé et entremêlé de crachin breton, quand tout à coup un gros grain nous tombe dessus, hop direction la voiture.
Lors de notre échauffement nous apprenons que le parcours est très humide… ça nous va bien dans le sens où les deux runners manquent de repères et cela signifie que ça ira moins vite. Nicolas ne sait pas s’il tiendra la distance dans la mesure où dimanche dernier, il n’a pas réussi à tenir la vitesse de Franck sur les fractionnés. 10h, briefing de la course, il ne pleut plus, on nous annonce que le parcours a dû être modifié, il ne fait plus 18km, mais bien 19km voir plus !…Bon, ça ne facilite pas la tâche des deux Galopins en manque de foncier. 1er km, du bitume avant de rejoindre la forêt : Nicolas part en tête mais raisonnable, ne cherche pas à accrocher la tête de course, et Franck occupe alors une 20ème position. Le parcours est identique que la version 2017 avec au bout du 3eme km une bifurcation entre le parcours du 18 et celui du 9km, et c’est là que les ennuis commencent !!
Se succèdent des descentes et montées, sans cesse, ce qui fait qu’au bout d’une demie heure de course, les jambes commencent à piquer. A ce moment, Nicolas possède 200m d’avance et occupe la 7ème position, ce qui lui laisse de la marge et lui permet de poursuivre avec sérénité. Ensuite, on enchaine avec quelques passages de plat, sur piste qui permettent de remettre de la vitesse, puis de nouveau des côtes terribles, très raides, où limite les 1ers marchent, du fait que l’accroche est aussi très faible et là ça devient vraiment compliqué et difficile (tout se joue dans la tête car les jambes ne répondent plus et sont proches de la rupture), ça glisse énormément et à de nombreux moments, la chute peut survenir. Nous sommes à mi-course, il est temps de prendre un gel pour reprendre des forces et…ça marche, Nicolas recolle le 6ème, et Franck revient sur un de ses challengers en M2, qui est du Nord Bassin et qui connaît parfaitement le circuit, puisque c’est lui-même qui l’a dessiné. Les km défilent mais pas assez vite et la fatigue s’accumule. Nicolas voit revenir deux M1 à ses talons, dont l’un le double mais se blesse 10’ après et abandonne la course.
Le podium M1 est alors quasi assuré, la dernière partie du circuit est plus facile et dès que l’on reprend le bitume, c’est la délivrance, il ne reste plus qu’1 km à parcourir.
Deux M2 suivent et sprintent pour le gain de la course dans cette catégorie. Franck arrive quelques minutes après, ça va être chaud pour le podium, mais OUI, il a réussi lui aussi à décrocher la 3ème place…et a remonté certains concurrents de sa catégorie.
Néanmoins, malgré tous ses efforts la récompense reste maigre, avec une simple bouteille de vin qui pourra servir dans un vieux bœuf bourguignon pour le faire mijoter ou au mieux dans une bonne sangria !!!
Notre GPS affiche 19,2km a l’arrivée et lorsque l’on sait qu’ils ont du mal à mesurer les tortillons, il est probable que nous étions certainement plus proche des 20km.

Podium M1 : mais où est le 1er?

Podium M2 : mais où est le 1er?

Résultats des Galopins sur le Trail long de 19km :
Nicolas Venne se classe 7ème en 1h32’09” et 3ème M1
Franck Cervantès se classe 15ème en 1h36’04” et 3ème M2

Le Marathon de Montauban

Une affiche très originale pour ce marathon

Lorsque j’ai préparé mon calendrier marathons pour l’année 2018, j’avais bien relevé que ce week-end était l’occasion d’un petit défi comme je les aime. Enchaîner deux marathons en deux jours, je l’avais déjà fait que ce soit l’an dernier avec Royan et Nantes ou encore en 2014 du côté de Clonalkity en Irlande. Mais cette fois, il y avait une petite dose de piment supplémentaire avec la réduction de l’espace temps puisque le Marathon de Bordeaux se déroule en nocturne. Un temps, ce challenge semblait séduire mon ami Samuel mais qui finalement se défilera. Proposé à Christophe, je n’ai pas eu les arguments suffisants pour le convaincre de m’accompagner dans ce périple. Même seul, je restais motivé au grand désarroi de Mireille qui n’approuvait pas  cette nouvelle folie même si elle décidait de m’accompagner. Ce n’est qu’il y a quelques semaines que je réalisais qu’un nouveau paramètre allait encore compliquer mon entreprise. Ce maudit changement d’heure que je dénigre depuis bien longtemps allait intervenir justement dans cette nuit encore davantage écourtée. Qu’à cela ne tienne, je composerai avec cette nouvelle difficulté.
De retour à domicile après le marathon de Bordeaux, je réalise vraiment que la lutte contre le temps va être serrée. Je regarde la pendule qui affiche déjà 1h15 et je sais qu’en fait il me faut l’avancer d’une heure pour planifier un départ vers Montauban à 5h30 nouvelle heure qui nécessite un lever à 4h45. Je choisis donc de privilégier le repos et me couche à la sortie de la douche. J’avais prévu un encas de récupération que je sacrifie à la fois pour gagner du temps de sommeil mais aussi par manque d’appétit à cette heure de la nuit. Une chose est de se coucher mais une autre est de s’endormir. Est-ce l’effet de l’excitation du marathon bordelais qui n’est pas encore retombée ou bien les doutes sur ma capacité à renouveler cet effort? Le sommeil ne vient pas et lorsque je commence juste à somnoler, je me réveille en sursaut en croyant avoir manquer l’heure.  Je me lève en me disant qu’au moins, j’ai reposé mes jambes qui d’ailleurs ne me donnent pas de signes inquiétants. Nous voilà donc en route pour Montauban sous une météo toujours aussi triste. L’autoroute est déserte et le voyage se passe bien.

Lors de la cérémonie des Run d’Or 2018 à Bouliac, j’avais rencontré Jacky qui semblait intéressé par mon parcours de marathonien. Lorsque je lui évoquait mon idée d’enchaînement, il me confia que Errea, la marque dont il est le représentant pour le sud-ouest, était partenaire du Marathon de Montauban et qu’il pouvait par conséquent m’offrir le dossard. Par la suite, il me proposa même de devenir Ambassadeur de la marque Errea sur quelques courses prévues à mon agenda. C’est donc dans ce nouveau rôle et paré d’une belle tenue que je me prépare pour la deuxième étape. Ici, ce n’est pas la foule de Bordeaux et comme seuls les marathoniens sont conviés au premier départ à 8h30, il n’y a pas de bousculade sur la ligne. Je ne sais pas trop quel rythme adopter mais dès les premières foulées, les sensations sont étonnamment bonnes et je me glisse derrière le petit peloton qui suit les meneurs d’allure 3h30. Je préfère être dans un groupe et je me dis qu’il sera toujours temps de rectifier si la situation l’exige. Le marathon est composé de deux boucles identiques. La première partie du circuit ne présente vraiment pas d’intérêt et je me réjouis vraiment d’avoir de la compagnie. Puis nous revenons en centre-ville avant de nous engager sur des chemins le long du Tarn. Il y a quelques petites buttes sur lesquelles je décroche un peu du groupe mais j’ai la surprise de pouvoir revenir sans trop forcer dès que le profil se radoucit.

Une allure décidée qui masque la fatigue

Avant la mi-parcours, nous passons sur le Pont-Vieux et c’est à ce moment que je me raisonne pour réduire mon allure afin de gérer cette deuxième boucle que j’appréhende un peu. J’aperçois Mireille au dernier moment et je lui indique que je commence à sentir la fatigue. Mais je ne croyais pas si bien dire et en quelques kilomètres, c’est un véritable coup de massue qui me tombe dessus. J’ai l’impression de ne plus avancer, je n’ai pas de douleur mais je suis anéanti, comme privé d’énergie. Je vois mon rythme fondre comme neige au soleil et je commence à compter les kilomètres qui défilent beaucoup moins vite dorénavant. Je tente de recharger les batteries aux ravitaillements avec quelques sucreries mais rien n’y fait. Je me résigne en voyant des concurrents me doubler sans que je puisse avoir le moindre espoir de m’accrocher. Ils sont bien longs ces derniers kilomètres et c’est avec mes ultimes ressources que je me motive pour rester sous les 4h00 à l’arrivée.  

Il a fallu aller la chercher cette médaille

Je retrouve Mireille qui me conseille judicieusement de profiter du massage qui va me permettre de m’allonger et de récupérer un peu de force. Je ne suis guère vaillant et à peine capable d’ôter mes chaussettes. J’apprécie ce moment de répit tout autant que les mini saucissons du ravitaillement d’arrivée. Ce n’était pas facile mais je l’ai fait. Pas du tout comme je l’avais prévu mais qu’importe. En reprenant la route, il nous semble plus prudent de faire une halte sur la première aire d’autoroute et cette fois, je n’ai aucune difficulté à m’endormir. Une bonne sieste réparatrice avant un retour sous les airs entraînants de Massilia Sound System et son “Dimanche aux Goudes”, notre titre fétiche du moment. Un grand merci à Mireille qui a été à mes côtés pendant toute cette belle aventure et qui a pris soin de moi.

Deux médailles de plus en un week-end

Résultats des Galopins sur le Marathon de Montauban :
 Olivier Meslier se classe 131ème en 3h59’07”

Catégorie(s) : Les récits

1 réponse pour le moment ↓

  • 1 chatel // 30 mars 2018 à 9:46

    bravo Olivier mais prend le temps de récupérer un peu avant le prochain marathon :)bisous
    sylvie des galopins

Laisser un commentaire