Les Galopins Brédois

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100 km de Belvès : Baptême réussi pour Christophe

5 mai 2014 par Olivier · 2 commentaires

Les 3 compères CLM sont prêts pour le départ

Pour commencer, je dois dire que, même si j’ai toujours été admiratif de ceux qui se lancent ce défi, je n’ai jamais été attiré par le 100 kilomètres, qui m’est toujours apparu comme une épreuve monotone et bien trop difficile pour moi. J’avais suivi les aventures des Galopins Jean-Marc et Olivier en 2010 à Belvès et je savais donc que même bien préparé, cette épreuve n’est jamais gagnée par avance et qu’elle peut se jouer sur des détails.
C’est au fil des kilomètres accumulés au Challenge Courir Le Monde sur DailyMile qu’est née progressivement l’idée de prendre un dossard à Belvès. Depuis le marathon de Berlin, ma vitesse de base a baissé, une conséquence des nombreux et longs footings courus début 2014, finalement sans trop forcer…. De l’endurance, j’en avais donc, si bien que me sentais davantage prêt à affronter la longue distance qu’un marathon pour un chrono en ce début de saison…
Si je me sens prêt physiquement, c’est en novice que j’affronte l’épreuve : la lecture du récit de JMG, quelques discussions avec des cent-bornards et quelques conseils glanés auprès d’eux ; de plus, je suis seul : pas d’accompagnateur cycliste, je prévois donc de courir avec quelques barres et gels en poche et un bidon pour éventuellement compléter les tables de ravitaillement.
J’arrive à Belvès vendredi à 19 heures et récupère rapidement le dossard et le t-shirt fluo millésimé de cette 38è édition avant de retrouver Didier (Zeclown chez CLM) et Laurent (Robocop chez CLM) devant la halle du XVème siècle pour la fondamentale mousse d’avant-course, qui précèdera le menu sportif au Belvédère. Au cours de cette agréable soirée, nous nous fixons l’objectif de tous boucler la distance en moins de 12 heures. Si ma stratégie de course est raisonnable et similaire à celle de Laurent, celle de Didier, si elle prête à sourire, m’inquiète…
Après ce bon repas, nous passons du temps avec Didier à préparer nos affaires pour le lendemain car la météo est incertaine et, selon les conditions, il nous faudra choisir la bonne tenue au dernier moment (tenue courte ou longue, protections contre la pluie…) et prévoir d’éventuelles affaires de rechange. La nuit sera courte, environ 5 heures de sommeil. S’agissant d’une première expérience en la matière, mon objectif premier sera de terminer, c’est-à-dire de courir sans me préoccuper du chronomètre.

Les Buff  CLM sont de sortie

Samedi matin, nous regagnons Belvès une heure avant le départ. Cela nous permet de prendre un café et déposer nos affaires dans le calme et sans stress. Nous retrouvons les CLM RunninDoum et Nono83 sur la ligne de départ pour la traditionnelle photo d’avant-course. Eux aussi ont le même objectif chronométrique de 12h, donc nous allons vraisemblablement courir ensemble.
Le départ est donné à 8 heures. J’accompagne Didier sur les 300 premiers mètres et le laisse partir car il va déjà trop vite pour moi. Faut dire qu’il veut passer au marathon en moins de 4 heures ! En pleine préparation du 177 km du Trail du Morbihan, il cherche sciemment à se mettre en difficulté pour la fin de course : une façon de se mettre dans les conditions de son épreuve de fin juin !
J’attends Laurent et parcours avec lui les premiers kilomètres : un tour du village en 2 km et nous quittons Belvès par une grande descente de 1,8 km, histoire de repérer ce qu’il faudra remonter après le 98ème ! Nous partons en direction de Sarlat et je m’efforce de ne pas courir trop vite, en surveillant mon cardio. J’essaie de rester à 120 pulsations pendant les 2-3 premières heures de course. Les 4 CLM se sont regroupés. Nous faisons tantôt course commune, tantôt élastique, nos courses étant (mais je parle surtout pour moi !) rythmées par les pauses pipis que je ne sais décidément toujours pas gérer ! Approximativement, nous passons au 10ème km en 1 heure et au semi en 2h12′.
Une pluie fine nous accompagne et je commence à trouver le temps long. Les pulsations augmentent et je m’efforce maintenant de ne pas dépasser 140 pulsations. J’allume mon MP3 et discute avec les coureurs de passage pour passer le temps… Surprise, un cycliste m’interpelle et me reconnaît : il s’agit d’un ancien voisin de Podensac (33) qui accompagne un ami coureur. Musique, blabla, les kilomètres passent et paraissent moins longs ainsi !
Peu avant le marathon, je passe devant le fan club des CLM Nono et Doumé : pause bises ! Ce marathon, je l’ai trouvé long voire interminable, mais il arrive enfin à 4h29 de course. La pluie s’est calmée. Pour tuer le temps, j’envoie des SMS à mes supporters. En retour, ils m’encouragent ! Je reçois des ”GoGo Chris”, je me crois à Boston ! Le téléphone n’arrête pas de biper, cela fait rire les coureurs à mes côtés lorsque je leur fais remarquer que j’ai (moi aussi) un fan club !

Non Christophe, ce n’est pas encore l’arrivée

La mi-course est atteinte aux alentours de 5h20 de course. Là je retrouve Robocop au ravitaillement, il est lui aussi avec son fan club et j’apprends que Zeclown est passé une demi-heure plus tôt. Nous repartons tous deux ensemble cinq minutes après, le parcours se durcit avec de belles côtes (y en a une ou deux que je passerai en marchant) et surtout de belles descentes qui tapent sur les cuisses ! Au choix, je préfère les côtes !
Quelques rayons de soleil, il faut en profiter ! Au 62ème, je décide de ne pas me changer : mes affaires sont sèches, je continue comme ça !
Un nouveau regroupement CLM va s’opérer au ravitaillement du km 62. Malheureusement, Nono83, en proie à des problèmes gastriques, a dû se résoudre à renoncer. Le quatuor CLM se suit, chacun court à son rythme. Nous ne nous perdons pas de vue et nous retrouvons aux ravitaillements jusqu’aux alentours du 70ème km.
La pluie est de retour, une grosse pluie battante ! De rapides calculs dans nos têtes de moins en moins lucides nous font envisager une performance sous l’objectif visé (12h). On a même de la marge mais méfiance !
Depuis le km 65, mon téléphone portable n’a plus de batterie. J’envoie un dernier SMS pour dire à mes proches de ne pas s’inquiéter si je ne donne plus de nouvelles et dans la foulée des "GoGo Chris" en provenance du Béarn, Biscarrosse, Béziers, Grenoble, Nantes tombent à nouveau sur l’écran, ce qui me fait plaisir, mais vide définitivement les accus de mon appareil ! J’ai le temps de lire le message d’Olivier qui se trouve à Nantes : il me demande si ce ne sont pas mes batteries personnelles qui sont à plat ! Et bien non ! Tout va bien ! Je continue à courir à 140 puls en montée comme en descente (et sur le plat aussi !).
Les 4 CLM courent maintenant chacun de leur côté. RunninDoum est parti, on ne le reverra qu’à la ligne d’arrivée ! J’ai laissé Didier et Laurent vers le 85ème.

Cette fois c’est fait, Christophe signe son entrée chez les centbornards 

Que dire des derniers kilomètres ? Que la pluie s’est interrompue. Que c’était de plus en plus dur de repartir après chaque arrêt, alors que j’ai limité les pauses (surtout pipi, parce que les envies ont persisté, même après 10 heures de course !), et que j’ai même sauté le dernier ravitaillement. Que c’est dommage que ce soit dans les derniers ravitaillements qu’on propose des crêpes ou autres chouquettes car je n’ai pas osé en prendre de peur de ne pas les digérer si près du but (sur un marathon, je ne me serais pas posé la question). Que j’ai continué à courir à mon rythme jusqu’au bout, même dans la dernière côte, et que je suis fier d’avoir fait repartir près d’une dizaine de coureurs arrêtés ou en mode marche, après les avoir encouragés à m’accompagner et me suivre !
D’ailleurs, c’est avec l’un d’entre eux que je franchis la ligne, finalement en 11h38′, suivi par Didier Zeclown en 11h45′ et Laurent Robocop en 11h51′. RunninDoum est notre maître du jour. Belle gestion de course, il explose son temps référence de près d’une heure avec 11h27′. Beau tir groupé donc chez CLM, bravo à tous !
Je n’ai pas détaillé le parcours parce que JMG l’avait très bien décrit dans son récit de 2010 (Belvissimo !)… La beauté du parcours en fait oublier les difficultés et c’est pour cela aussi que malgré les caprices de la météo, j’ai apprécié cette longue course ! Cette première expérience du 100 bornes en appelle-t-elle d’autres ? Pas si sûr… A la fois, j’ai l’impression d’avoir couru "en dedans", avec de la marge pour une meilleure performance (avec un accompagnateur cycliste notamment), mais j’ai aussi l’impression que si j’avais couru plus vite, je ne serais pas allé au bout…
Je n’avais jamais couru pendant près de 12 heures et je suis fier d’avoir couru 100 kilomètres. Je ne sais pas si je recommencerai.
Comme le veut la tradition chez CLM, nous nous sommes retrouvés autour d’une bonne table pour fêter nos records personnels et mon baptême des 100, comme il se doit avec les spécialités et breuvages locaux.

Christophe

Et comme dans toutes les aventures CLM, on termine par une bière 

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2 réponses pour le moment ↓

  • 1 remi // 6 mai 2014 à 19:33

    bravo pour la perf et merci pour le récit

  • 2 El Palmero // 15 mai 2014 à 16:58

    Les récits sont beaucoup plus parlants avec les photos (j’aime surtout la dernière lol), il faudra convertir Riri06 aux romans-photos. Chrichri tu t’es baladé … Bravo CentBornard!

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