Les Galopins Brédois

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Marathon des Oussailles du Couserans : En pensant à Tony

4 septembre 2013 par Olivier · 2 commentaires

 

16% des coureurs classés à l’arrivée du marathon en solo sont des CLM

Je n’avais pas prévu dans mon programme initial des marathons 2013 ce déplacement en pays Ariégeois. Lorsque mon ami Tony a lancé sa liste qui doit le mener tout droit à son 100ème marathon en juin 2014, je me suis vite laissé séduire par ce rendez-vous pour l’accompagner. Malheureusement, une blessure tenace au mollet lui impose de renoncer et j’imagine bien combien cette décision fut difficile. J’ai beaucoup pensé à lui pendant ce marathon et je lui dédie ce récit.

Depuis mes débuts en course à pied, j’ai fréquenté toutes sortes d’épreuves, des plus grands marathons internationaux à de petites courses de village. Néanmoins, j’avoue que je n’avais encore jamais participé à un marathon avec seulement 28 concurrents au départ. Avec le recul, je reste étonné de cette toute petite fréquentation. Je ne vois pas bien ce qui manque à cette épreuve pour attirer un peloton plus conséquent. Le parcours entre Aulus les Bains et Saint-Girons est tout à fait charmant. Cette ballade qui nous fait parcourir successivement les vallées du Garbet et du Salat a de quoi ravir les amoureux de nature et de montagne. L’organisation est bien rôdée et les nombreux bénévoles sont très accueillants.

Nous sommes 4 CLM a nous retrouver pour ce marathon. Il y a là Barbara qui peaufine son entraînement pour son 1er 100km à Millau, Carlos qui fait partie des plus mordus avec déjà 15 marathons courus en 2013 et Graham notre australien biterrois baroudeur. Dans la navette qui nous conduit vers le départ à Aulus les Bains, nous faisons plus ample connaissance avec Sidy Diallo qui est un peu le plus fou d’entre nous puisque son projet est de courir 42 marathons cette année et qu’il en est à ce jour à 31. Impressionnant parcours qui l’a déjà conduit dans 17 pays différents depuis le mois de janvier.

Le temps est magnifique avec la petite fraîcheur matinale tout à fait indiquée pour courir. Nous débutons le parcours par une montée dans Aulus mais très vite, le parcours se fait descendant ce qui est loin de me déplaire. J’adopte une allure raisonnable autour de 12km/h en espérant pouvoir la tenir jusqu’à l’arrivée. Ici c’est le pays de l’ours et nous atteignons le village d’Ercé dont j’apprendrai qu’il a été jadis la capitale des montreurs d’ours (orshalers d’où vient oussailles, le nom de ce marathon). Dans une épreuve avec si peu de concurrents, il ne faut pas craindre la solitude et même avec le renfort des coureurs qui font le relais, je vais souvent avoir le sentiment d’être perdu sur ces routes. Les petits villages de montagne se succèdent, Oust dont le nom me fait sourire avant que je pénètre dans Seix (oui, je sais, elle était facile).

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Des bénévoles aux petits soins des coureurs tout au long du parcours

Profitant de ce parcours plutôt descendant, j’ai pris un peu d’avance sur mon timing en prévision des derniers kilomètres qui m’ont été annoncés comme plutôt pentus. La chaleur commence à se faire sentir et je prends bien garde à ne sauter aucun des ravitaillements en prenant le temps de bien m’hydrater. Avant de rejoindre Saint-Girons au lieu-dit La Moulasse, nous passons près d’une papeterie qui dégage une forte odeur guère agréable. Je crois que c’est le lieu de production du papier à cigarette Job. Nous voilà à Saint-Girons mais avant de rejoindre le stade d’athlétisme pour l’arrivée, nous entamons la fameuse montée vers Saint-Lizier. On ne m’avait pas menti, ça monte et les jambes se font lourdes, je croise quelques concurrents qui sont sur le retour et je les envie d’être dans la descente. Allez, un demi-tour à la fontaine et c’est parti pour redescendre vers Saint-Girons. Mon petit capital de sécurité sensé assurer les 3h30 a fondu sous ce chaud soleil et je dois batailler un peu pour  rester dans cet objectif. Une dernière ligne droite sur la piste du stade et je franchis l’arrivée en 3h30′ pile poil. Avec une place de 6ème au scratch, j’obtiens le meilleur classement de ma carrière de marathonien. De plus, comme le 1er et le 2ème du marathon sont comme moi des V2, je suis récompensé par un podium dans ma catégorie avec une coupe et quelques produits locaux bien sympathiques. Merci Tony de m’avoir attiré ici, je ne regrette pas ce voyage et j’y reviendrai volontiers mais avec toi cette fois.

Olivier

Toujours agréable de se voir récompenser par un podium

Catégorie(s) : Non classé

2 réponses pour le moment ↓

  • 1 El Palmero // 13 septembre 2013 à 10:11

    Merci Olivier pour ce récit … tu féliciteras Bikila pour ce podium bien mérité!

  • 2 Bikila // 13 septembre 2013 à 13:53

    Merci Tony pour les félicitations mais je confirme que celui-là, je compte bien le refaire avec toi.

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