Les Galopins Brédois

Olivier au départ avec son plus grand supporter

Après la course des 10 miles du Festival Interceltique de Lorient en 2008, je poursuis mon périple en terre bretonne en participant cette année à la 30ème édition des 20 kms de la Côte de Granit Rose. Ainsi, ce 26 juillet, toute la petite famille est franchement matinale pour quitter le Morbihan. Plus de 2h de route pour atteindre le département des Côtes d’Armor , route ou plutôt lacets tant la départementale est sinueuse. Arrivés à bon port (Perros-Guirec), les nausées nous rappellent que la houle fut mauvaise mais le bateau (enfin la voiture) est arrivée bien avant la marée de coureurs. Direction le retrait des dossards où l’on me fait répéter plusieurs fois mon numéro, un clin d’œil d’un bénévole me fait comprendre que mon accent risque d’être isolé parmi les plus de 1000 participants à cette cuvée anniversaire. J’apprends que PPDA s’est engagé sur le 10 kms, mince j’avais un scoop à lui confier (cela concerne la saison 2009-2010 de foot, une grande équipe en plus !!!). Le départ est donné à 11h sous un air de musique celte interprété par des bandas appelés ici bagad . 21°, pas de vent (tant mieux, j’ai essuyé assez de houle pendant plus de 2h). J’espère une course tranquille, touristique bien au chaud dans le peloton mais impatient de visionner ces décors marins annoncés très prometteurs.

Dès le début de course, un coureur ayant un accent en effet bien différent du mien , m’annonce 2 côtes sur le parcours mais bon, à force de lire les récits de Christophe et de nos cyclistes Galopins, je m’estime suffisamment prêt à affronter ces « bosses ». La première côte arrive au bout …. d’1 km à peine. Ce n’est pas une bosse, c’est un mur de 500m. Je mets petit plateau à l’avant et grand pignon à l’arrière. Un bilan complet est dressé au sommet : plus de jambes, un pouls encore jamais atteint, il me manque 2 poumons, bref tout va bien il reste 18.5 kms à parcourir. Heureusement, par la suite, le relief devient plus compréhensif, la fatigue s’estompe et c’est une succession de paysages à la hauteur de mes espérances qui défile devant mes yeux émerveillés. L’autre fait marquant : le public, que de monde, quelle ambiance. Les locaux associés aux nombreux touristes ne furent pas avares en encouragements et en ravitaillements sauvages. La traversée des villages de Pleumeur-Bodou et de Trégastel furent mémorables : Applaudissements et concerts improvisés au bord du parcours. Bravo, chapeau bas, première fois que je vis cette situation. Cela fait chaud au cœur et rend les jambes un peu moins dures. Mon assiduité à l’entraînement durant le dernier mois n’ayant pas été parfaite, je sens que le rythme va me manquer et c’est donc à mi-course (52’) que le pied se releva progressivement de l’accélérateur. La dernière côte se situa au 18ème km (même style que Bazas). Des encouragements de ma petite famille au passage « du col » et ce fut la descente vers l’arrivée bondée de monde, arrivée en bord de mer en 1h47min 52s.

L’après-midi sera consacrée à la récupération en se baladant autour des rochers en granit rosé caractéristiques de cette côte. Vraiment des paysages de cartes postales tout autour de nous. Maintenant une semaine de repos me tend les bras avec 2 séances courtes au programme entrecoupées d’écartades volailleuses et pétillantes. La semaine suivante sera différente, cette semaine numérotée 32 sur le calendrier 2009 sera le point de départ nécessaire à mon programme qui m’emmènera, je l’espère, en pleine possession de mes moyens pour mon 1^er marathon le 11 octobre au Cap-Ferret. Je croise les doigts et ce n’est pas facile avec une bolée de cidre dans une main et une galette saucisse dans l’autre !!!

O2C

Tu seras coureur mon fils !